A. Khameri : la prédication sera léguée à une autre structure
Lors du Congrès régional du Mouvement Ennahdha tenu aujourd’hui, dimanche 28 février 2016 à Tataouine, Abdessalem Khameri, membre du Conseil de la Choura d’Ennahdha a parlé des éventuels changement au sein d'Ennahdha et qui sont en cours de négociations.
Il a révélé que des propositions sont données concernant le changement du nom du Mouvement. Il a toutefois dit qu’aucun accord n’a été conclu dans ce sens.Khameri a ajouté que le changement vise beaucoup plus les institutions au sein du mouvement.
« Il est proposé qu’on change le nom du Conseil de la Choura pour qu’on l’appelle le conseil national d’Ennahdha. De toute façon nous sommes encore en phase d’étude de ces propositions. Ces dernières seront présentées au Congrès Générale pour qu’il tranche.
Il est aussi possible qu’il y ait de nouvelles structures dans le cadre de la restructuration du Mouvement. Je cite par exemple la réunion nationale annuelle ou ce qu’on appelle le Conseil national.
En ce qui concerne l’abandon d’une partie du projet, je dois dire que nous sommes un parti politique basé sur une assise islamique. Et à présent nous sommes en train de penser à la manière de léguer certains dossiers. En effet, il est probable qu’on lègue certaines parties à la société civile, à des associations ou encore à des organisations. C’est le cas pour le dossier des jeunes et le dossier de la culture.
La prédication est un dossier comme un autre. Il s’agit d'une question de spécialisation. L’idée pour laquelle on penche, c’est que le noyau dur demeure le parti politique qui se spécialise uniquement en politique. Et tous les dossiers, notamment la prêche, seront légués à d’autres structures.
Par ailleurs, Abdessalem Khemiri a déclaré que la présence des représentants de la société civile ainsi que les représentants de certains partis notamment Al Jomhouri, de Nidaa Tounés et de l’Union Libre Patriotique aux travaux du dixième congrès d’Ennahdha à Tataouine est d’une part un signe de l’ambiance de consensus qui règne sur la scène politique après la révolution. Il a ajouté que ces présences sont aussi un signe de l’ouverture d’Ennahdha aux autres.